I. Présentation : BAJIRA CHISHUBA Anne, membre de l’organisation APSIGeV/Nindja
SA LOCALISATION :APSIGeV est située à 85 km DE LA VILLE DE Bukavu, dans le groupement IHEMBE , Collectivité chefferie de NINDJA , en Territoire de KABARE .
APSIGeV : créée Le 21 Décembre 2001 avec objectifs suivants :
ü Contribuer à l’amélioration de la production, agricole, pastorale, à travers la vulgarisation des méthodes durables qui conservent l’environnement.
ü Techniques de lutte anti –érosive (protection des champs érodés et les sites accidentés.
ü Techniques de production et intégration des arbres agro-forestiers et fruitiers, dans les exploitations agricoles et sites impropre aux cultures.
ü Sensibiliser sur la conservation de la nature intégrée au développement.
NINDJA : elle est l’une de 2chefferies qui composent le Territoire de Kabare, elle a une population de 35910 Habitants, avec une superficie de 695 km2, elle se situe entre28DEGRES 10C et 28DEGRES 45c de longitude à l’EST, et 2DEGRES 30C et 2DEGRES 50 C de Latitude Sud, Situé à 85Km à l’OUEST de la ville de Bukavu
Elle est localisée dans les plateaux et forets de Kahuzi - Biega, c'est-à-dire que les 2/3 de cette collectivité est couverte par des forets
II. LES HABITANTS DE NINDJA, LEURS MOYENS DE VIVRE ET LEURS LANGUES PARLEES Cette chefferie est habitée par 3 tribus dont :
Les BASHI (Shi), les BATEMBO, et les pygmées (batwa)
a. LES BASHI : parlent Mashi , ils vivent des activités de l’agriculture, petit élevage, et le petit commerce
b. LES BATEMBO : parlent Kitembo, ils vivent de l’agriculture, la chasse, la pêche, creusage des minerais, (or, cassitérite, coltan)
c. LES PYGMEES : n’ont pas de langue appropriée, ils parlent la langue du milieu où ils vivent, soit Mashi ou Kitembo
Contraints de quitter l’ancienne partie du parc où ils avaient toujours vécu, ils habitent maintenant dans des petits villages situés à proximité des forets, sur les territoires BASHI et BATEMBO. Ils n’ont pas abandonné la chasse, la pose des pièges aux petits animaux, ils appliquent les mêmes techniques agricoles que les 2 tribus, ils les suppléent avec l’activité de vannerie et troc des gibiers boucanés.
L’agriculture chez les BATWA : se fait à la forme appelée
BWASA : Bail locatif d’un terrain pour une courte durée, le loyer se calcule en fonction du bénéfice réalisé et se règle par conséquent à posteriori, cela par le simple fait qu’ils n’ont pas de terre propre, différemment des BASHI et BATEMBO,
La Collectivité Chefferie de NINDJA, par son passé, et à travers les moments difficiles qu’elle a traversé, elle a eu à héberger des étrangers, les différents groupes, forces et bandes armées,
Vu sa situation géographique caractérisée par les hauts plateaux, montagnes, et forets, elle a été plongée dans une forte déforestation, destruction totale de l’environnement.
Ces forets recouvrent une grande richesse, Les animaux, les arbres chutes d’eaux, bons paysages (lieux touristiques)
Ex : LES PLANTES MEDICINALES : elles sont utilisées différemment : les feuilles, Ecorces, Fleurs, Moelles, Racines, Tiges, Fruits.
Ces plantes servent pour l’alimentation des animaux, font des médicaments pour les animaux et pour les gens
LIEUX SACRES :
Ø Forets sacrées,
Ø Rivières sacrées, (rivières qui donnent de l’eau chaude)
Ø Arbres sacrés
III. QUI SONT LES DESTRUCTEURS ? Les destructeurs sont les habitants, ces étrangers, et les groupes et bandes armées
Ø Les habitants détruisent en cas des guerres, car ils ont tout perdu lors des pillages systématiques des biens.ils se mettent à couper les arbres pour fabriquer les braises (Makala), sciage des bois, braconnages, exploitation des minerais, feu de brousses en saison sèche pour avoir des nouveaux fourrages pour les bêtes.
Ø Les habitants détruisent par esprit de vengeance comme ils n’ont pas été consultés lors de la nouvelle extension
Ø Les Etrangers et les groupes et bandes armées : à leur arrivée, les forets ont servi comme le seul lieu pouvant leur servir comme lieu d’habitation, ils ont pratiqués l’abattage des arbres pour constructions de leurs maisons, couper les bambous, fabrique des braises, sciages des arbres pour leur survies, braconnage, coups des fusils lors des affrontements ect…
- Les érosions
- Infertilité du sol
- Conflits entre les agriculteurs
- Tuerie des animaux
- Manque de la matière en rapport avec la conservation de la nature
- Les animaux ont fuit à des longues distances
- Pas des pluies
- Pollution de l’air V. PERSPECTIVES D’AVENIR
- Organiser une enquête (étude) servant comme banque des données
- Organiser des formations en faveurs des leaders et membres de la communauté
- Echanges d’expériences entre intervenants (pour ceux qui interviennent à ITOMBWE et ceux de KAHUZI-BIEGA) et si possible à l’étranger
- APSIGeV prévoit une journée de réflexion au cours de ce mois de mai, en mémoire de nos chers (membres) que nous avons perdu lors des massacres à NINDJA, et les autres qui ont trouvé la mort, lors d’une délimitation du PARC , causée par les FDLR , tous ces événements se sont passé au cours du mois de mai.
- Campagne de vulgarisation sur les variétés des arbres à cultiver (cedrella, Grevelia,Eucalyptus…
VI. OPPORTUNITE/ APSIGeV
CONFLIT ENTRE LE PNKB ET LA POPULATION DE NINDJA
En 1975 L’ancien parc qui couvraient la partie montagneuse a été agrandi de 600Km2 a 6000km2 par l’adjonction des forets vierges situées à plus basse altitude, on a dispose de territoires habités sans que les populations concernées aient été consultées.
NINDJA a été victime de cette extension de 1975, Parce qu’il se trouve dans cet étroit corridor qui relie l’ancienne et cette nouvelle extension.
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